Économistes reprenez la parole !
- Luc JACOB
- 29 nov. 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 déc. 2020
Si le virus est encore présent et risque de l’être pour longtemps encore c’est parce que l’État,
médecins et spécialistes n’ont jamais cherché à l’éradiquer ; pourtant cela est possible ; d’autres
pays l’ont fait.
On en connaît suffisamment des voies de propagation pour savoir qu’un confinement TOTAL et
QUASI-IMPERMÉABLE permet de s’en débarrasser en quelques semaines ; nous en sommes à
10 mois et au cœur d’une deuxième vague.
Un confinement total et imperméable c’est n’autoriser à sortir de leur lieu de confinement, selon un
protocole très strict, que les personnes nécessaires à l’exercice des fonctions indispensables
SANTÉ, ALIMENTATION, SÉCURITÉ (y compris dépannages indispensables), ÉNERGIES,
TRANSPORTS - LIVRAISONS, et COMMUNICATIONS (pour informer, maintenir le lien social
et occuper le temps)
Si la France, comme beaucoup d’autres pays, n’a pas retenu cette option c’est pour préserver
l’économie sans tenir compte du prix à payer … en vies humaines gâchées ou perdues !
Les professeurs et médecins spécialistes se fourvoient en s’impliquant dans le sauvetage de
l’économie jusqu’à accepter de sacrifier des vies.
Sauf qu’ils ne savent pas que l’économie peut être protégée autrement et qu’ils participent à
l’incurie gouvernementale mortifère.
Le système économique dominant néolibéral et son armada de règles et interdits sont un obstacle à
l’arrêt, même provisoire, de l’activité économique.
Et pourtant d’autres systèmes dont la théorie montante (la MMT) le permettent, autorisant alors la
solution sanitaire sus-évoquée. Les pays qui ont vaincu le virus l’ont expérimenté et prouvé.
La solution économique est simple :
1. Stopper les activités autres que celles citées plus haut, sauf possibilité de télétravail.
2. L’État se fait assureur et prend à sa charge l’intégralité des pertes d’exploitation résultant de
l’arrêt d’activité (charges fixes et exceptionnelles sous déduction des ressources générées . Les
charges comprennent les salaires et charges des travailleurs confinés).
3. Interdire aux créanciers de bloquer ou poursuivre leurs débiteurs, et contraindre les banques à
honorer les paiements.Tous seront indemnisés ensuite directement au titre de la garantie du 2. ci
avant.
4. Attribution d’un revenu de remplacement aux entrepreneurs et travailleurs indépendants qui ne
perçoivent aucun salaire de leur entreprise.
5. Suspendre toutes les actions de justice en cours pouvant mettre en danger la vie d’une entreprise.
Le dernier point a régler est celui financement de ces mesures et c’est là qu’il faut se souvenir que
tous ces dogmes et règles qui nous contraignent ne sont que des inventions humaines, des artefacts
dont on peut s’exempter, notamment pour un motif comme la crise sanitaire.
- Le principal dogme, ou croyance, sur lequel s’appuie le gouvernement est l’obligation de
croissance pour la croissance. C’est une occasion unique qui nous est donnée de vérifier que la
croissance du PIB n’’est pas indispensable ; ce n’est qu’un leurre.
- Deuxième axiome, l’arrêt de l’activité, même provisoire, serait préjudiciable à l’économie et à la
population. A la population certainement pas si les fonctions indispensables sont maintenues.
Pourquoi vouloir absolument produire des bien ou services dont les individus n’ont pas besoin.
durant le confinement ? Pourquoi renvoyer à l’usine les salariés de Renault ou PSA quand
personnes ou presque ne peut en acheter et que les parcs de stockage sont pleins ?
L’arrêt d’activité d’une entreprise n’est dommageable que si les charges fixes et certaines annexes
sont maintenues et doivent être acquittées. Les supprimer pénaliseraient les créanciers, alors
qu’indemniser les entreprises en assumant la charge du déficit d’exploitation garantit la survie de
l’entreprise.
On l’a vu un arrêt total d’activité durant la grève de mai 1968 ou lors du 1er confinement ne détruit
pas l’économie. Il s’ensuit un rebond lorsque l’activité reprend.
- le troisième point concerne la dette publique. Celle-ci n’augmentera du montant des indemnités
garanties et versées que si elles sont financées par un emprunt tel que l’impose le système européen.
Il y a d’autres solutions ,hors système,qui évitent cette difficulté parmi lesquelles :
. L’effacement de la dette française de 400 milliards d’euros détenue par la BCE, qui
permettrait d’emprunter autant ou moins à taux négatifs,
. L’accord de la BCE pour que la Banque de France renoue avec la tradition antérieure à
1973, des avances gratuites non remboursables,
. l’instauration d’une taxe sur les flux financiers type TOBIN,
. ou d’autres plus durables comme la restauration de la souveraineté monétaire de l’État,
. voire la création d’une monnaie complémentaire nationale venant en complément de l’euro
sur le seul marché intérieur.
Selon les constatations récentes validant les thèses chartalistes il n’y a aucune crainte d’inflation à
avoir suite à l’augmentation massive de masse monétaire.
Le problème est que l’économie ne peut tourner à faible régime et donc les demi-mesures prises
sont insuffisantes et la détruisent plus certainement qu’un arrêt total de 2 à 3mois.
Si l’épidémie dure aussi longtemps et risque de durer encore c’est le fait de l’incompétence du
Président et de son gouvernement. Ils ne connaissent et n’entendent appliquer que les règles du
système actuel qui sont pénalisantes.
Le problème est que les économistes compétents pour apporter les bonnes solutions ne sont pas
écoutés. Nos gouvernants et les médias ne veulent entendre que les économistes orthodoxes
dépassés qui justifient leurs décisions, mis également la cohorte de médecins et spécialistes en
infectiologie, ou virologie, qui se prennent pour des économistes et accaparent les médias.
Il faut absolument que les économistes modernes se fassent entendre sinon le bilan sanitaire,
économique, social et psychologique ne fera que s’alourdir rapidement.
Il faut absolument que les économistes se fassent entendre avant la sortie d’un vaccin ou remède,
sinon nos décideurs seront persuadés d’avoir adopté la bonne stratégie. Cela nous exposera alors à
revivre la même tragédie à chaque fois qu’un nouveau danger surviendra (nouveau virus,
catastrophe nucléaire avec radio activité ou autre cataclysme, etc.)
Économistes prenez la parole !
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