Parlons de l’échec flagrant de la G1 à installer un climat de confiance. L’illusion avec la G1 est de croire que le dividende universel proposé par la théorie relative de la monnaie permettra de s’affranchir des contraintes et les limites du système bancaire. Mais elle ne fait que contourner des problèmes mineurs en en engendrant des plus gros. La G1 ne décolle pas tout simplement parce que son pouvoir libératoire (faculté d’une monnaie a être acceptée pour l’intégralité des échanges) est quasiment nul ou limité à une communauté de croyance minimale ; les paiements en G1 s’arrêtent là où les impôts se payent en monnaie légale. C’est un peu finalement le même problème que les monnaies locales, mais à un niveau géographique plus grand. Parce que la G1 n’est finalement qu’une monnaie alternative, mais destinée à large échelle géographique. Le problème d’une monnaie n’est pas que la géographie, il est aussi et surtout tributaire d’un aspect juridique et politique lié à cette monnaie. Si la monnaie n’est pas certifiée et garantie par l’État et ses instances juridiques (fiat-monnaie), la faculté libératoire de la monnaie ne s’opère pas et elle n’agira que dans le cadre d’une communauté de confiance restreint. Et c’est là où le bât blesse. Le but d’une monnaie est d’engendrer un climat de confiance général inébranlable dans la psyché des gens. Or, il semble bien que cette confiance en une monnaie ne saurait avoir pour origine que la validation/certification par l’État. La monnaie est une chose symbolique, culturelle mais surtout politique et juridique ! C’est ce que les partisans de la G1 n’ont toujours pas compris ! Une monnaie pour être crédible a besoin d’une certification politique validée par le (les) peuple(s) et leurs États. Trop de liberté dans une monnaie rend finalement cette monnaie inutilisable à grande échelle pour des causes de manque de confiance, manque de consensus, manque de « certification politique » de garantie politique. Pour preuve empirique : plusieurs salles des ventes en G1 ont été tentées et l’on y constate l’échec flagrant en termes de confiance induite de cette « chose » prétendue monnaie susnommé la G1 dans l’esprit des gens. Les seules choses échangées dans ces salles de ventes n’étaient que des choses sans grande valeur vénale ou pécuniaire, l’un apportait une partie de sa production de légume, l’autre une partie de sa production de miel, l’autre encore une vielle chaîne hi-fi sortie du grenier que même le « fouffier » Cash Converter ne voulait pas, une vieille voiture à deux doigts de sortir de l'argus, un vieux vélo. Bref, que des choses sans grands enjeux psychologiques ! Ceci ne fait rien d’autre que de confirmer une intuition que j’avais déjà : LES SEULES CHOSES QUI PEUVENT S'ACHETER AVEC UNE MONNAIE QUI N'A PAS DE VALEUR SONT DES CHOSES QUI N'ONT PAS DE VALEUR !
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