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L'hyperinflation de Weimar et le miracle Allemand

extrait d'une partie du livre "Pour une monnaie fiscale gratuite comme sortir de l’austérité l’euro par biagio bossone, marco cattaneo, enrico grazzini stefano sylos labini préface de luciano gallino"





2. L'économie de l’Allemagne entre les deux guerres Entre 1933 et 1938, se réalise donc l’un des plus grands miracles économiques de l’histoire moderne, même plus significatif que le très célèbre New Deal de F.D. Roosevelt, Ce miracle a été promu par Hjalmar Schacht, président de la Banque centrale du Reich et ministre de l’économie. L’objectif fondamental de Schacht était d’éliminer le chômage. Jusqu’en 1939, il avait carte blanche d’Adolf Hitler. Cela lui permit de gérer la politique monétaire et financière du régime nazi de manière absolument géniale et hors des sentiers battus. Dans une lettre du 1er septembre 1938 à Adolf Hitler, le ministre des Finances, comte Schwerin von Krosigk, écrivit : Dès les premiers jours du gouvernement à été consciemment suivie la voie du financement de grands projets pour la création de nouveaux emplois et pour le réarmement, par l’intermédiaire de l’assomption de crédits. Lorsque cela n’était pas possible avec l’intervention normale du marché des capitaux, le financement était effectué au moyen de traites MEFO qui étaient escomptés par la Reichsbank. La création de nouveaux emplois nécessitait donc une grande quantité d’argent dont il n’y avait pas de disponibilités. Comme les crédits directs à l’État mettaient en péril le contrôle de la Reichsbank sur la politique monétaire, Schacht conçoit un système monétaire non conventionnel. Dans ce système, les fournisseurs de l’État émettaient des ordres de paiement qui étaient acceptés par une société appelée Metallforschungsgesellschaft (MEFO, société de recherche métallurgique), créée par le Troisième Reich pour financer la reprise économique allemande et, dans le même temps, le réarmement, en contournant les limites et les contraintes du traité de Versailles. De là, les billets à ordre-MEFO garantis par l’État pouvaient circuler à l’origine et être actualisés à la Reichsbank. Dans la pratique, les billets à ordre MEFO constituaient un instrument monétaire parallèle, comme pourraient l’être aujourd’hui les certificats de crédit fiscal. Avec la reprise de l’économie et la réalisation du plein emploi, les nouvelles recettes fiscales et la croissance de l’épargne permirent à l’État de racheter les obligations MEFO arrivant à échéance sans entraîner l’explosion de la dette publique (Schacht 1967).

«MEFO», c’est donc l’acronyme qui se réfère à une boîte vide formellement privée, dotée d’un capital d’à peine un million de marks et détenue par Siemens S.p.A., Gutehoffnungshutte, Rheisenstahl S.p.A. et Krupp, au nom de laquelle des obligations ont été créées sans charge sur le budget public. A cet égard, il y a ceux qui ont souligné qu’il ne s’agit pas d’un financement monétaire direct du Trésor, ni d’une augmentation immédiate de la dette publique. Cependant, tant l’État que la Reichsbank jouèrent un rôle déterminant puisqu’ils autorisèrent les émissions et donnèrent la garantie. Ainsi fut créé un mécanisme monétaire capable de fournir les capitaux à l’industrie allemande. Nous retraçons les événements les plus importants des années qui ont suivi la fin de la Première Guerre mondiale. En 1921, à la suite du traité de Versailles, le chiffre des réparations de la Première Guerre mondiale à payer par l’Allemagne fut estimé à 33 milliards de dollars. John Maynard Keynes critique durement le traité : il ne prévoyait aucun plan de relance économique et les attitudes punitives et les sanctions contre l’Allemagne provoqueraient de nouveaux conflits et une instabilité au lieu de garantir une paix durable. Keynes a exprimé ce point de vue dans son essai The Economic Consequences of the Peace. Ces mesures punitives furent àl’origine de tous les malheurs qui suivirent et de l’hyperinflation de Weimar (1921-1923) à l’austérité et la déflation du gouvernement Bruning (1930-1932) et engendra un profond sentiment de revanche dans le peuple allemand, qui se manifestera pleinement avec le soutien au national-socialisme d’Adolf Hitler. Quand Hitler est arrivé au pouvoir en janvier 1933, l’Allemagne se trouvait dans une situation économique désastreuse : plus de 6 millions de personnes (environ 25% de la population active) étaient au chômage et à la limite du seuil de malnutrition, tandis que l’Allemagne était accablée par des dettes étrangères écrasantes avec des réserves monétaires réduites à presque zéro. Mais, entre 1933 et 1938, il se produit une reprise spectaculaire de l’économie et de l’emploi. (Fig. 7.1). Et ce ne furent pas les industries d’armement qui absorbèrent la plus grande part de main-d’œuvre : les secteurs moteurs furent celui de la construction, de l’automobile et de la métallurgie. La construction, grâce aux grands projets sur les travaux publics et à la construction du réseau autoroutier, création d’emplois supplémentaires (+209%), suivie de la part de l’industrie automobile (+117%) et de la métallurgie (+83%).

Fig. 7.1 Évolution du PIB et de l’indice des prix à la consommation en Allemagne et en Pays-Bas dans la période 1922-1939 (taux de variation %). (De : Mahe, 2012.) 3. La politique économique de Hjalmar Schacht et les effets MEFO Pour le commerce extérieur, Schacht conçoit un système ingénieux fondé sur la compensation pour transformer les achats de matières premières d’autres pays en commandes pour l’industrie allemande. Le mécanisme, de stimulation au secteur manufacturier, fonctionnait comme un troc : les matières premières importées étaient payées avec des produits finis de l’industrie nationale, évitant ainsi le poids du courtage financier et des sorties de capitaux. Ce mécanisme fut providentiel car l’Allemagne ne devait faire face aux réparations de guerre qu’avec les excédents de sa balance commerciale (le Plan Dawes), alors que la crise économique mondiale de 1929-1932 avait fait ériger des barrières protectionnistes incroyablement élevées autour des états qui absorbaient les quatre cinquièmes des produits allemands en portant l’export à un niveau très bas. Dans une situation de pénurie de la demande globale comme celle qui a suivi la Grande Crise de 1929, les producteurs ne pouvaient pas se permettre le luxe d’imposer leurs propres conditions pour vendre les matières premières, le pétrole et les denrées alimentaires. De cette façon, l’Allemagne a réussi à assurer que l’offre de matières premières pour les processus de production et de produits alimentaires pour la population en libérant la valeur interne du mark (son pouvoir d’achat. pour les travailleurs) du prix extérieur qui se déterminait sur les marchés des changes anglo-américains.

J.M. Keynes a écrit : Le Dr Schacht a trébuché par désespoir dans quelque chose de nouveau qui avait les germes d’une bonne technique. Le tour consistait à résoudre le problème en éliminant l’utilisation d’une monnaie à valeur internationale et en la remplaçant par quelque chose qui résultait d’un troc, non pas un échange entre individus, mais entre différentes unités économiques. Il réussit ainsi à revenir au caractère essentiel et au but originel du commerce, en supprimant l’€appareil qui aurait dû le faciliter, mais qui en fait l’étranglait. Cette innovation fonctionne bien, extraordinairement bien, pour ceux qui l’avaient introduite, et permit à une Allemagne appauvrie d’accumuler les réserves sans lesquelles elle n’aurait pas pu s’embarquer dans la guerre. Toutefois, comme l’observe Henderson, le fait que cette méthode ait été utilisée au service du mal ne doit pas nous empêcher de voir l’avantage technique qu’elle offrirait au service d’une bonne cause.


Ainsi, l’Allemagne réussit à se soustraire à l’emprise des marchés financiers internationaux sans recourir à des prêts à taux d’intérêt élevés et en évitant que la population ne soit affectée par le signe de méfiance qui résulterait de la dévaluation du mark. Dans ce cadre, l’État allemand fut en mesure de créer la monnaie dont il avait besoin, mais en réalité l’impression directe de monnaie ne fut pas pratiquée, puisque, comme on l’a dit, la principale mesure de Schacht fut l’emission des effets MEFO, obligations destinées au marché intérieur pour financer de nouvelles activités économiques. Schacht était fermement convaincu que la mission de la banque émettrice consistait à mettre autant d’argent à la disposition de l’échange d’actifs que nécessaire. Pour cette raison, écrit dans The Magic of Money (le livre de Hjalmar Schacht ) , toutes les lois qui régissent les banques émettrices ont introduit le billet à ordre payant des marchandises comme élément fondamental de leur politique. Le commerce des marchandises atteste la vente et l’échange d’une marchandise; par conséquent, l’octroi de crédits par la banque d’émission contre des billets de marchandises ne comporte aucun danger d’inflation. Les fournisseurs de l’État, ont donc commencé à émettre des ordres de paiement (traites) qui étaient acceptés par la société MEFO qui payait avec «les factures-MEFO». S’agissant des livraisons de marchandises, les traites MEFO étaient des effets commerciaux auxquels les fournisseurs, la société MEFO et l’État accordaient une triple garantie, justifiant ainsi leur remise auprès de la Reichsbank. Les fonctionnaires de la société MEFO vérifiaient que toutes les lettres de change avaient été émises uniquement pour des livraisons de marchandises et non pour d’autres raisons : à chaque lettre de change MEFO, un échange de marchandises était lié pour compenser la circulation monétaire par celle de biens. Les bureaux de change, qui étaient normalement à trois mois, recevaient de la Reichsbank le permis de renouvellement jusqu’à 19 fois pour une période totale de 5 ans. Cela était nécessaire parce que la reconstruction économique prendrait un certain nombre d’années.

Avec ces promesses de paiement utilisables comme l’argent mais uniquement à l’intérieur des frontières nationales, les entrepreneurs payaient les fournisseurs. En théorie, ces derniers pouvaient à tout moment les payer à la Reichsbank et pour tout montant à un taux d’intérêt de 4%, ce qui rendait les effets de change MEFO non seulement une «quasi-monnaie courante : mais aussi un argent rentable qui pouvait être considéré par les banques, caisses d’épargne et entreprises. Il ne fait aucun doute que si les effets MEFO avaient été présentés à l’encaissement massivement et rapidement, en plus du risque d’inflation, il serait devenu évident pour les pays étrangers que l’Allemagne augmentait les émissions de monnaie en augmentant les soupçons que la finalité était aussi le réarmement. Cela ne se produisit pas dans le IIIe Reich car les industriels allemands utilisèrent les effets MEFO comme moyen de paiement entre eux : jusqu’en 1938, en moyenne, la moitié des effets MEFO fut toujours absorbée par le marché sans passer à l’encaissement auprès de la Reichsbank. En somme, ces obligations devinrent une vraie monnaie exclusivement pour l’usage des entreprises à circulation fiduciaire qui dura 4 ans, atteignant en 1938 le montant total de 12 milliards de marks, avec une moyenne annuelle de décaissements d’environ 3 milliards par an. Le secret de l’opération MEFO était dans la loi fondamentale de la politique monétaire. L’octroi du crédit se faisait contre des billets à ordre (la lettre de change MEFO), c’est-à-dire qu’à la base de tout versement d’argent c’était un mouvement de marchandises. L’argent n’était pas donné pour une dépense quelconque, mais seulement lorsque le montant demandé correspondait à une certaine quantité de marchandises dont la preuve était apportée par les effets souscrits. Les éléments d’actif de la Reichsbank étaient essentiellement des effets de commerce de marchandises. Ce fut le coup décisif qui fit revenir sous le contrôle politique la souveraineté monétaire de l’Allemagne. On réalise ainsi un changement fondamental de la stratégie économique nationale qui permit à l’Etat de reprendre en main les leviers du financement du développement en substituant son autorité à celle du marché. Un exemple dans le manuel comment une politique de soutien à la demande financée par une expansion monétaire non conventionnelle a permis à l’économie de sortir du piège de la liquidité et de la dépression en revenant au plein emploi.


La nouvelle monnaie émise par le Gouvernement ne produisit pas du tout l’inflation prévue par la théorie classique. car l’offre et la demande croissaient de pair, laissant les prix inchangés.

Schacht in The Magic of Money a écrit : L’économiste anglais John Maynard Keynes a étudié le problème du point de vue théorique et l’operation MEFO a démontré possible son application. Mais les conditions auxquelles l’application du système peut être effectuée sans dommage n’existent pas toujours. Elles existaient en Allemagne pendant la période de dépression économique des années 1930, lorsque les stocks de matières premières manquaient totalement, que les usines et les entrepôts étaient vides, que les machines étaient à l’arrêt et que six millions et demi de travailleurs étaient au chômage. On ne disposait même pas de capitaux liquides épargnés pour investir. Avec une production aussi limitée, la production de nouveaux capitaux était évidemment impossible. Ce n’est que lorsque les forces productives inopérantes mais considérables furent remises à l’opération, qu’une formation rapide de capital fut possible. Ce capital esperé a été, dans l’opération MEFO, anticipé par le crédit. Sans la production qui avait été lancée avec ce crédit, l’experience MEFO aurait fait faillite. Le système MEFO ne pouvait pas être un mouvement perpétuel . Une fois le plein emploi atteint, toute autre concession de crédit conduirait à des excédents de circulation et à l’inflation. (pp. 160, 162.)


Dans une période de dépression, ce sont précisément les fonds qui manquaient dans les caisses des entreprises et Schacht savait que la prospérité de la finance internationale dépend de l’émission de prêts avec un intérêt élevé à des nations en difficulté économique. En France, la Banque Européenne d’Investissement a été créée. Il connaissait bien le précédent historique américain dicté par la Guerre de Sécession, lorsque, à la fin de 1862, le gouvernement nordiste se trouve à avoir besoin du chiffre colossal de 449 millions de dollars (soit environ 39 milliards de dollars en 2011). Les banques américaines demandèrent un intérêt de 30% sur ce chiffre parce que le cours de la guerre rendait élevé le risque d’insolvabilité de l’État. Le président Abraham Lincoln a alors fait appel au pouvoir qui lui avait été conféré par l’article. premier de la Constitution américaine, à savoir, imprimer des lettres de change (« greenback ») que le peuple souverain peut concéder à son gouvernement (c’est-à-dire à lui-même) sans payer d’intérêts et couvert non pas par une réserve d’or, mais uniquement par la force de travail du peuple lui-même. Les billets de banque imprimés par l’État permirent de financer les dépenses militaires de l’Armée du Nord, qui en quelques années parvint à prévaloir sur la confédération du Sud. Les États-Unis et le Japon. Les économistes se sont demandé comment le miracle économique de l’Allemagne nazie a pu se produire et finalement la réponse a été que le système fonctionnait grâce à la confiance que le régime recueillait auprès de ses citoyens et de ses classes dirigeantes, une confiance obtenue non seulement par la propagande nationaliste et par la terreur, mais aussi par l’amélioration progressive des conditions économiques de la population. Un économiste britannique, C.W. Guillebaud, a expliqué clairement le mécanisme permettant de relancer l’économie allemande dans les années 1930 : Dans le Troisième Reich, a l’origine, les commandes de l’Etat fournissent la demande d’emploi au moment où la demande effective est presque paralysée et l’épargne n’existe pas ; la Reichsbank fournit les fonds nécessaires aux investissements (avec les effets MEFO qui sont des pseudo-capital); l'investissement remet au travail les chômeurs; le travail crée des revenus et des économies grâce auxquels on augmente les recettes dans les caisses de l’État et on peut payer les intérêts sur la dette.

La reprise de l’économie détermine donc l’augmentation des recettes fiscales et la formation de patrimoines qui permettent de payer les traites à leur échéance après 5 ans. Dans les années 1933 à 1938, les recettes de l’État augmentent pour atteindre plus de 10 milliards de marks. Les moyens pour le paiement des MEFO étaient largement disponibles : à partir de 1939 et pendant 5 ans, 3 milliards de marks furent payés annuellement. Hitler atteignit ainsi son but premier : la résorption du chômage et la croissance des salaires du peuple allemand sans alimenter l’inflation. et sans faire exploser la dette publique. Les résultats furent spectaculaires par leur ampleur et leur rapidité : en janvier 1933, quand Hitler monta au pouvoir, les chômeurs étaient plus de 6 millions ; en janvier 1934, ils étaient presque réduits de moitié et en juin ils étaient maintenant 2,5 millions ; en 1936 ils diminuèrent encore, à 1,6 million et à la€™inizio de 1938 n’étaient plus que 400 mille. Ce fut cette reprise économique qui renforça le consensus d’Adolf Hitler et qui permit, malheureusement, à l’Allemagne de lancer dans les années suivantes une politique de réarmement encore plus massive qui aboutit au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Schacht décida de fermer l’affaire MEFO en 1938, lorsque le plein emploi avait commencé à provoquer les premières hausses de prix. Cette décision fut également motivée par le fait que les banques, en raison de la demande croissante de crédits et de la pénurie de capitaux qui en résulta, Ils ne furent plus en mesure de retenir les effets MEFO dans leur portefeuille et se virent forcés de les présenter de plus en plus à la Reichsbank. Mais le Führer s’y oppose et le 19 janvier 1939, il retire Schacht du poste de président de la Reichsbank. Après la guerre, Schacht a été jugé à Nuremberg, mais il a été acquitté des accusations de crimes contre l’humanité et de conspiration contre la paix grâce à son opposition au régime. Il mourut en 1970 à 93 ans.


En conclusion, la formule idéale pour favoriser la reprise de l’économie européenne. serait de combiner les interventions de Schacht avec le New Deal de Roosevelt. En tout état de cause. considérant l’aversion du gouvernement allemand à toute politique monétaire et fiscale expansionniste, notre pays doit procéder de manière autonome pour relancer la croissance en s’inspirant précisément du miracle économique de l’Allemagne dans les années 1930. Il s’agit d’un espoir qui malheureusement a été complètement retiré du peuple allemand, qui continue d’être obsédé par l’hyperinflation des années vingt. Nous sommes convaincus qu’aujourd’hui un résultat analogue pourrait être atteint avec les Certificats de Crédit Fiscal. Évidemment, l’intervention que nous proposons tient compte des grandes différences avec les années trente, d’abord entre toutes le poids beaucoup plus élevé des dépenses publiques et de la taxation sur le PIB dans la période actuelle (50 % contre 30 % des années trente). Notre proposition de monnaie fiscale diffère de celle de Schacht parce que les obligations MEFO ne circulaient qu’entre les entreprises et l’administration publique, tandis que les CCF sont également attribués aux consommateurs et ont donc un impact sur la demande finale. Dans notre projet, donc, on donne une large place à la croissance du pouvoir d’achat des couches sociales plus faibles et à la réduction des impôts des entreprises, bien que certainement pas négligé le soutien à la demande dans le sens le plus keynésien du terme (expansion de la demande publique). Une autre différence substantielle réside dans le fait que la valeur monétaire des CCF est garanti par l’État, qui s’engage à les accepter pour le paiement des taxes à la valeur nominale de l’émission, tandis que dans le projet MEFO, c’était la Banque centrale du Reich qui garantissait la valeur monétaire des effets de commerce en permettant la conversion en DM avec un taux d’intérêt fixé à 4%. Les deux projets sont cependant basés sur les émissions de titres en circulation interne, parallèles à la monnaie officielle (le mark des années 1930 et le mark des années 1930 et le mark des années 1930 et le mark des années soixante-douze au jour d’aujourd’hui), et ont le même objectif : ramener l’économie dans une situation de plein emploi. Il est donc fondamental que l’expansion monétaire aille de pair avec l ‘expansion fiscale : le revenu disponible plus élevé généré par les affectations de CCF doit être converti en achats de biens et services pour compenser la plus grande quantité de monnaie par la croissance de l’activité économique. Dans ce cadre, on pourrait imaginer que les CCF ne puissent être convertis en euros que lorsqu’il y a l'intention d’acheter un bien de consommation ou d’investissement.


Dans ce cas, les CCF seraient « bons marchands » même si cette option les rendrait moins liquides et pourrait donc entraîner une augmentation de la remise sur le marché financier. Pour cela, on pourrait étudier des mécanismes pour favoriser l’usage direct des CCF sans qu’ils soient convertis en euros. Enfin, il est crucial d’établir un fort avantage dans le droit aux allocations des travailleurs aux des revenus inférieurs, par exemple, à 15.000/20.000 euros, qui ont une propension élevée à la consommation. Les possibilités opérationnelles sont donc multiples et doivent être considérées avec la plus grande attention pour en évaluer les avantages et les inconvénients. En conclusion, l’expansion monétaire doit être étroitement associée à l’expansion des dépenses de biens et de services afin d’obtenir le maximum d’avantages en termes de reprise des activités économiques, augmentation des recettes fiscales et création d’emplois stables et bien rémunérés.




 
 
 

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