Il n'y a pas de dépenses inutiles, vivons !
- Luc JACOB
- 20 avr. 2021
- 7 min de lecture

Rappels avant le grand oral de la campagne :
- Il faut partir du fonctionnement du budget de l’État :
-99,95% de la population, des experts, spécialistes, politiques et journalistes pensent qu’il se gère comme le budget d’un ménage ! C’est à dire qu’il doit limiter ses dépenses en fonction des ressources qu’il reçoit (rémunération, rentes, bénéfices, revenus de placement …) pour ne pas engendrer un déficit budgétaire.
Mais ! le budget de l’État fonctionne comme le budget d’exploitation d’une entreprise :
On engage d’abord une somme d’argent pour faire fonctionner l’entreprise et cela produit des ressources (recettes).
Puis il récupère sa mise par des impôts et des Taxes.
Selon le principe de ces 2 tableaux où l’on peut voir le cheminement de l’argent avec et sans fiscalité :


Il est difficile d’admettre un nouveau fonctionnement de gestion budgétaire, mais il s’agit d’un changement de paradigme, de nouvelles lois économiques apparaissent car nous nous rendons compte que nous étions dans l’erreur, voici la loi fondamentale :
« les ressources de l’état sont postérieures aux dépenses et toujours égales au montant des dépenses sur le moyen terme. »
Cette manière de voir n’est pas une hypothèse ; c’est la réalité !
C’est la vision traditionnelle des dépenses futures financées par les ressources (impôts et taxes) issues du passé qui est fausse.
Si cela n’était pas le cas le parti démocrate dans son ensemble ne la retiendrait pas et les ténors de l’économie ne déserteraient pas la théorie actuelle.
la liste des ténors et Nobels qui fuient le navire ça peut aider :

Je répète car c’est le nœud de l’affaire ; la recette de la potion magique. :
LES DEPENSES DE L’ETAT PRECEDENT LES RESSOURCES QUI SERONT TOUJOURS ÉGALES AUX DEPENSES SUR LE MOYEN TERME (sauf quelques fuites minimes et faciles à colmater).
LE DEFICIT BUDGETAIRE N’EXISTE PAS ; Ce qu’on appelle déficit budgétaire n’est qu’une insuffisance de trésorerie et se règle par l’emprunt à taux zéro. La dette ce sont les agios que le budget, toujours équilibré, ne peut pas produire.
Quand on a compris cela on comprend que les ressources sont fonction des dépenses engagées. Alors si on réduit les dépenses ont réduit les ressources à venir.
REDUCTION DES DEPENSES D’ETAT = REDUCTION DES RESSOURCES = APPAUVRISSEMENT
L’inverse est vrai aussi
AUGMENTATION DES DEPENSES D’ETAT = AUGMENTATION DES RESSOURCES = ENRICHISSEMENT
II – Les dépenses inutiles … sont utiles
Ce sont les dépenses d’état qui sont la source de la monnaie qui circule dans l’économie et qui lui revient. Chaque unité de dépenses alimente un circuit d’activité où l’argent passe de mains en mains et permet ainsi de réaliser plusieurs transactions.
Dans le tableau version 2 qui est un exemple parfaitement réaliste, la dépense initiale de 100€ génère 10 transactions en aval pour un chiffre d’affaires total hors taxes et impôts supérieur à 330 €.
Même si la dépense initiale de l’Etat de 100€ était totalement inutile (creuser un trou puis le reboucher) le résultat est un chiffre d’affaires global de 330€ en dépenses utiles. Il faut donc apprécier l’utilité de la dépense d’état, non pas à partir de l’objet de la première transaction par l’état lui-même mais sur la totalité du circuit généré.
Toute dépense de l’état, si elle n’est pas nocive, est utile pour la nation et l’économie.
L’équilibre des dépenses et ressources étant assurées sur le long terme il n’y a aucune limite au financement des projets. Tout ce qui est prévu sur 10 ans pourrait être financé sur 1 an. C’est la puissance de cette méthode.
III - Pour dépenser il faut bien sûr avoir les disponibilités sinon on retombe sur le problème du déficit de trésorerie et des emprunts.
C’est là le deuxième point . L’état émet la monnaie dont il a besoin et peut doubler, tripler, décupler ses dépenses s’il le veut en émettant lui-même sa monnaie ; Donc cette méthode fonctionne avec la souveraineté monétaire de l’Etat.
A ce moment généralement on rétorque que l’émission de monnaie entraîne de l’inflation mais c’est ARCHI FAUX. Voir ma démonstration sur Linkedin : pourquoi l'argument de l'inflation ne tient pas !
L’inflation résulte uniquement d’un déséquilibre entre l’offre et la demande lorsque la demande est supérieure à l’offre dans des proportions trop importantes et des délais trop court pour que l’offre s’adapte. C’est ensuite l’inflation déjà emballée qui impose la création de monnaie pour suivre.
L'offre = tout ce qui est production de bien ou service ; les entreprises, artisans et autres entrepreneurs. On peut les aider par la fiscalité, les subventions, en les prenant pour fournisseurs, en créant (l'état) des entreprises publiques, en fournissant du personnel à bas prix (chômeurs), accès à l'innovation, etc.
la demande ce sont les individus du B to C (Business to Consummer). C'est le pouvoir d'achat qui est la clé principale ; fiscalité mais surtout aides et prestations sociales, emplois, etc.
L’émission de monnaie doit donc être gérée de telle sorte que cela ne dérègle pas le débit du flux monétaire dans l ‘économie réelle. Les dépenses doivent être dirigées de sorte d’alimenter de façon cohérente autant l’offre que la demande pour interdire le crash !
Actuellement nous vivons l’inverse, c’est-à-dire que la pensée orthodoxe prétend que l’offre crée la demande et donc le maître mot en toutes circonstances c’est l’Investissement.
C’est une erreur de privilégier l’offre sans la demande (CICE par exemple et niches fiscales). D’une part parce que cela gonfle dangereusement le circuit B to B et étrangle le circuit B to C. Ce qui étouffe les entreprises ce n’est pas une politique en faveur de la demande ; au contraire c’est le fait que le B to B ne trouve pas dans le B to C le débouché à sa production ; comme un pot d’échappement obstrué. C’est également la course folle à la compétitivité. Et surtout que le système a été conçu pour dépouiller les plus faibles. C’est vrai au niveau des individus et aux niveaux des entreprises.
Conclusion : Compte tenu de ce que je viens d’expliquer sur la puissance de cette idée je souhaite qu’à partir d’aujourd’hui, nous ne communiquions plus jamais en termes de financement, ni de réduction de dépenses, ni d’investissements mais en terme d’objectifs sociaux pour lutter contre les inégalités, l’injustice, la misère, lé chômage, etc… Les solutions existent et elles sont toutes financées par la souveraineté monétaire.
Le budget primaire n’a aucune importance ; quand on regarde avec cette longue vue, les contraintes du système actuel n’existe plus et tout est réalisable avec une gestion contrôlée en toute connaissance de cette méthode.
Nous serions effectivement tous riches si on avait augmenté les dépenses publiques, mais la règle d’or du néoclassicisme néolibéral est de fermer les robinets de la population et faire dériver le flot des richesses vers une poignée.
Nous ne devons pas répartir la pauvreté mais redistribuer les richesses… raisonnablement ; inutile d’être tous milliardaires mais pouvoir disposer de ce qu’offre la société sans mener un combat pour aller jusqu’à la fin du mois. Cette méthode le permet : Le new consensus (théorie néolibérale + post keynésienne) Non !
Profitons d’avoir un spécialiste sur le sujet et d’en faire notre potion magique qui bientôt n’aura plus de secret si nous le demandons et cela profitera à tous !
IV – les régionales
Cette idée est applicable aux organisations dotées d’un organe dirigeant :
- faisant appliquer les règles,
- ayant le monopole de la création monétaire
- ayant une fiscalité limitée à son territoire permettant le retour de l’argent dans les caisses.
Avoir le pouvoir coercitif d’imposer la monnaie sur le territoire est un atout mais n’est pas indispensable.
Compte-tenu de ces contraintes, on peut dire que l’euro ne permet pas l’exercice de cette méthode et c’est ce que dénonce la plupart des Nobels d’économie. L’euro est une mauvaise monnaie qui détruit les équilibre nationaux car ce n’est pas le même organe qui émet la monnaie, définit et gère la fiscalité et fait respecter les règles. Cela conduit nécessairement à des pays perdants et des pays gagnants.
C’est inhérent à l’euro lui-même. L’harmonie économique de l’Union Européenne est impossible ; c’est une arène pour les jeux du cirque.
On peut dire aussi que les monnaies complémentaires légalisées par Sapin en 2014, qui doivent passer par un organisme gestionnaire qui ne peut pas imposer une fiscalité, n’ont aucune chance de réussir car elles reposent uniquement sur la confiance de chacun dans le projet. Les exemples connus n’ont pas réussi mais s’ils essaient encore de grandir.
Pour les mêmes raisons les cryptomonnaies n’ont aucune chance de réussir et sont des arnaques (Pyramide de Ponzi).
Par contre une monnaie locale créée et émise par une collectivité locale disposant d’une fiscalité propre peut réussir si elle est correctement managée. La collectivité locale (ville ou autre niveau) peut opérer une coercition sur un certain nombre de point pour imposer la monnaie.
Si cette monnaie locale intervient en complément de l’euro, elle réussira. Elle s’imposera sur le marché intérieur (un peu de protectionnisme) et l’euro interviendra pour les échanges extérieurs.
D’autres conditions sont à respecter pour garantir la réussite et je les connais.
La réglementation européenne, qui croit interdire les créations sauvages est une passoire et n’empêche rien. Les CCF et minibots sont sur la bonne voie mais cherchent encore alors que nous avons les réponses.
Imaginez une monnaie Parisienne ou Marseillaise, Lyonnaise, etc.. Nous pouvons tout promettre aux populations concernées et répondre au fameux discours de Victor Hugo qui voulait détruire la misère car cette méthode le permet. Quand s’y met-on ?
LA TRILOGIE GAGNANTE :
Budget : dépenses+ fiscalité = circuit économique structurellement équilibré
Création de monnaie illimitée = pas d’inflation si gestion intelligente de l’offre et de la demande
Dette : inexistante si l’état détient la souveraineté monétaire (le monopole d’émission)
et apprenez cela par cœur :
Il est difficile d’admettre un nouveau fonctionnement de gestion budgétaire, mais il s’agit d’un changement de paradigme, de nouvelles lois économiques apparaissent car nous nous rendons compte que nous étions dans l’erreur, voici la loi fondamentale :
« les ressources de l’état sont postérieures aux dépenses et toujours égales au montant des dépenses sur le moyen terme. »
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