Boule de suif (d'après Guy de Maupassant)

L’action se situe durant l’occupation de la France par la Prusse en 1870.

Dix personnes sont autorisées par un général prussien à quitter Rouen pour rejoindre le Havre en diligence :

-un couple de commerçant, Mr et Mme Loiseau

-un couple de riches filateurs, les Carré-Lamadon

-le comte de Bréville et sa comtesse .

-deux religieuses

-le jeune Mr Cornudet

et une prostituée : Boule de suif

Les hommes céderaient bien à la luxure s'ils n'étaient accompagnés mais chacun hypocritement tente d’ignorer la jeune prostituée pendant ce dur voyage que la neige ralentit retardant leur arrivée à l’étape de Totes.

Tous les passagers sont affamés et seule Boule de suif a eu l’heureuse intuition de ramener un panier à provision qu’elle partage très généreusement.

Ils arrivent à l’hôtel de Totes ou loge un officier prussien qui demande à voir Boule de suif pendant le souper pour pouvoir lui exprimer la respectueuse admiration qu’il a pour ses rondeurs . Elle refuse et regagne sa place à table en silence tout en cachant difficilement une colère extrême.

Le lendemain, alors que chacun s’apprête à partir, on annonce que la diligence ne partira pas. L’officier prussien s’y oppose formellement. Le soir, devant l’insistance du général, Boule de suif dévoile les intentions de l’officier. Elle lui explique avoir refusé les faveurs par dignité mais surtout par patriotisme !

Tous s’indignent de l’outrage qui est fait à la jeune femme mais pressés de partir s’entendent le quatrième jour pour convaincre Boule de suif de céder aux avances de l’officier prussien.

Boule de suif offre alors son corps à l'ennemi après un calvaire mais tous les voyageurs affichent désormais un certain mépris pour la malheureuse Boule de suif. Ils refusent de partager avec elle les moindres repas et l’ignorent , celle-ci blessée vit l'enfer de l’ingratitude.

Elle leur a tout offert jusqu'à la liberté mais les hommes lui ont accordé la confiance que lorsque cela servait leurs intérêts

Elle a perdu sa dignité alors qu'elle abonde généreusement de trésors avec son panier de provisions.

L'inspiration d'un peintre lui offrira la plus haute marche du perron tenant tête au cavalier ennemi.

Le monde serait-il plus beau sans monnaie de papier ?

Ne risque t-on pas de la voir remplacée par la monnaie humaine ?

A quoi était adossée cette monnaie authentique à valeur humaine ?