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Accords de Grenelle 25/27 Mai 1968 : témoignage d’un citoyen l’ayant vécu



Ce qu’il faut savoir :

ce sont les étudiants, n’acceptant pas l’autorité de leurs supérieurs qui ont lancé les grèves avec à leur tête un certain Daniel Cohn Bendit de nationalité allemande, Il sera d’ailleurs reconduit à la frontière sur ordre du Général De Gaulle.

Cette débauche de jeunes n’était pas pour déplaire au monde salarié qui dans l’ensemble n’avait que peu d’instruction, les aléas de la guerre étant passés par là. C’est ainsi que les syndicats étudiants qui malgré leur désordre n’arrivaient pas à faire plier le gouvernement Pompidou ont sollicité les syndicats ouvriers pour bloquer le pays avec une grève nationale. Il faut remarquer que la grande majorité des salariés n’étaient pas demandeurs d’une grève générale paralysant le pays. C’était plutôt une ambiance folklorique, les salariés très prudents sur la conduite des grèves et surtout des doutes de réussite ont été néanmoins siphonnés par la contestation étudiante. Donc les entreprises à l’arrêt le pays bloqué économique et d’où la prise de position du général de Gaulle pour débloquer la situation, ne voulant pas faire intervenir l’armée pour rétablir l’ordre.Il faut noter aussi incroyable soit-il, malgré l’intensité des bagarres, des barricades, pas un seul mort à déplorer, chapeau De Gaulle !

D’où les accords de Grenelle concoctés par Pompidou, 1er ministre, des propositions qui ont fait mouche immédiatement :

-SMIG +35 %

-autres salaires +10 %mini même les plus élevés

Même les syndicats n’en revenaient pas, aussi pour marquer leur présence devenue obsolète, pourquoi pas demander davantage. Leur sort fut vite réglé. Le général de Gaulle prenant la parole, détaillant les accords, le lendemain ce sont un million de personnes défilant sur les champs Élysées les scandant « Merci au Général De Gaulle » De suite le travail repris, les universités rouvertes malgré la rancœur des dirigeants étudiants que tout un chacun traitait dorénavant de semeurs de merde et priés de rentre à la niche, meurs syndicats étant désavoués par l’opinion publique. Conséquences immédiates de ces accords : une relance de l’économie sur les chapeaux de roues, certes une dévaluation du franc favorisant les pays français par rapport à l’étranger, mais alors quel tonus pour le monde salarié à tous les niveaux, de l’ouvrier à l’ingénieur même si le coût de la vie avait suivi la même pente que les salaires.


Mais sachons que l’argent appelle l’argent !


C’est ainsi que le monde ouvrier a pris du poil de la bête. N’oublions pas les parisiens visitant la Bretagne des années 70, en admiration devant les habitations dont les ouvertures étaient entourées de pierres d’angles en granit : c’était des maisons d’ouvriers , celles des soixante-huitards ! D’où l’appellation des trente glorieuses. De plus l’ascenseur social était de mode, il suffisait d’être courageux et avoir de l’ambition et le succès était au rendez vous ! Il est vrai que vu d’aujourd’hui, cette époque fait rêver. Cependant j’affirme que plus les salaires sont élevés, la vie plus chère : le monde s’en sort mieux, prenons l’exemple de l’Alsace (salaires élevés, vie plus chère mais au final ils sont les grands gagnants avec des retraites aussi plus élevées ) C’est en tout cas mon opinion.


N.B. : Il faut savoir que la plupart des meneurs étudiants tel Alain Geismar ont fait carrière dans l’éducation nationale sans jamais faire référence à leur attitude révolutionnaire de 68...

 
 
 

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